Présentation de
l’Association Auguste François
Actualité de l’Association –
Projets en cours
Comment contacter
l’Association
Extraits des correspondances d’A.
François, publiées dans « LE MANDARIN BLANC ».
(Sur sa
vocation pour l’Extrême-Orient)
AF : « En
1885, il fallait me résoudre à la sous-préfecture alors que la cuisine de
politique électorale n’avait rien qui me séduisit. Mais la conquête du Tonkin
s’achevait, le ministère des Affaires étrangères demandait du personnel à celui
de l’Intérieur. Je changeai avec joie. Quinze jours plus tard, je m’embarquais
pour l’Extrême-Orient. Je devins le premier Résident de France à Son-Taÿ en
1886. » (MB p. 38-39)
(Sur son expérience
administrative au Tonkin et la façon de communiquer avec ses administrés – 1886)
AF : « Jeune
homme, j’avais à gouverner, presque sans contrôle, un territoire immense ;
j’avais à réprimer et à pacifier, disposant du pouvoir redoutable de faire tomber
des têtes. Cela marque. » (MB p. 39)
AF : « Mon
lettré interprète est un catéchiste prêté par la Mission ; je converse
avec lui par le moyen du latin qu’il a appris des bons pères et de celui qui
subsiste de mon bachot. Nous avons pu nous enseigner réciproquement quelques
bribes de français et d’annamite. Je commence à chanter assez agréablement du
nez un certain nombre de mots pratiques et même à les écrire. Je reconnais, à
ma honte, que Nguyen-Van-Trac est plus avancé dans la pénétration de notre idiome ;
mais il faut ajouter qu’il reçoit aussi les leçons des zouaves nos voisins et
qu’il enrichit là singulièrement son vocabulaire. » (MB p. 54-55)
(Sur
ses sentiments lors des soulèvements xénophobes et du siège du consulat –
Chine, 1900)
AF : « Dame !
c’est austère. Quand on se sent entre ces lignes de soldats chinois - qui n’ont
pas ce qu’on peut appeler des têtes sympathiques, les tridents, les
hallebardes, les étendards dentelés, le mugissement des trompes et le son des
gongs pèsent sur l’esprit ; c’est forcé… » (MB p. 289)
AF : « On
n’imagine pas la douceur de cette sensation qui consiste à se dire :
« Eh bien ! mon Dieu, si cela tourne plus mal, nous nous ferons
sauter le caisson ». Voyez-vous, le tout est de supprimer l’inquiétude d’esprit
par l’adoption d’une décision. Rien n’est ennuyeux comme de ne pas savoir ce
que l’on pourrait avoir à faire ; tandis qu’une fois que l’on a pris son
parti, on trouve la sérénité. » (MB p. 289-290)
AF : « J’ai
passé dans cette nuit du 10 juin 1900 des minutes inoubliables. Pendant que la
populace déchaînée hurlait à dix mètres de nous, je ne me suis jamais senti
plus de calme et de liberté dans mes jugements. L’état d’esprit de mes
compagnons était également excellent : tous montraient courage, fermeté et
bonne humeur. J’avais pris la résolution de ne faire feu que lorsqu’il
deviendrait trop stupide de se laisser massacrer. Au moment critique, je
rappelai avec le plus grand sérieux que la politique du Gouvernement devait
être avant tout pacifique et que la conquête du Yunnan ne pouvait se faire que
par des procédés économiques et avec des sentiments amicaux. L’effet de cette
déclaration dans un moment comme celui-là eut un succès fou. Un rire homérique
me répondit. Les missionnaires eux-mêmes se tenaient les côtes. » (MB p.
263-264)
AF : « Pour
moi, l’idéal consiste à vivre à ma guise, dans la plus complète indépendance et
à ne pas m’enliser dans la banalité. Vivre d’action et puis, le moment venu,
souffler ma chandelle en souhaitant bonsoir à la compagnie. Aussi, malgré le
poids des responsabilités qui pèsent sur moi en ce moment, je ne donnerais pas
ma place pour un empire. » (MB p. 263)
(Sur ses
sentiments envers la Chine – 1904)
AF : « Fouler
une telle nature, vierge encore de voies ferrées, de poteaux et de fils
télégraphiques, est un enivrement. Mais c’est surtout le spectacle de la
population qui est pour transporter l’imagination. Les gens qui s’agitent
devant moi sont les représentants d’une civilisation qui dure depuis plus de
cinq mille ans. » (MB p.377)
AF : « Cinq
fois je suis revenu, à des époques différentes ; onze années j’ai vécu
dans cette Chine pouilleuse, usée, râpée, sans cesser d’en ressentir
l’attirance, sans avoir épuisé l’étonnement, la curiosité et l’intérêt qui se
dégagent de cette chose énorme, de ce monde étrange, de sa monstruosité. J’ai
parcouru son sol, ses fleuves, sur des milliers de lieues ; mes semelles
même ont couvert plus de huit mille kilomètres de ce qu’on nomme des
routes ; je n’attends plus beaucoup d’inconnu et cependant, au moment de
la quitter, cette Chine, je me sens entraîné par une sorte de vertige à
m’enfoncer encore dans sa masse, à faire le tour de son énormité. » (MB p.
376)
(Sur
sa philosophie – 1903)
AF : « J’accepte toutes les situations avec une
sereine philosophie. Je ne m’insurge contre aucune destinée, je ne cherche pas
à la mener, je ne suis pas de ceux qui se sont fixé un but ; je prends ce
qui passe, pourvu que cela ne nécessite pas des pincettes. Si parfois mon
attente n’est pas pleinement réalisée, il ne subsiste pas d’amère déception.
N’ayant à pourvoir qu’à moi, la vie matérielle m’importe peu. J’aurai toujours
quelque part un soleil pour m’égayer, une nature à contempler et des étoiles
pour y bailler. Je ne vois l’existence ni en noir ni en rose ; elle est
grise et verte comme la nature, avec de beaux tons de grisaille et des feux de lumière dans les arbres. » (MB p.
325-326)
Auguste François : chez les
Guarani du Paraguay - 1894
- Février 2006 :
Les Éditions L’Harmattan réimpriment les textes d’A. François : LE
MANDARIN BLANC - Souvenirs d’un consul en Extrême-Orient 1886-1904.
L’ouvrage était épuisé chez Calmann-Lévy.
- 12 Avril 2006 :
Une vente de photographies anciennes de Chine a eu lieu à la Salle
Drouot à Paris.
Voici un extrait du
compte rendu publié dans La Gazette
de l’Hôtel Drouot du 21 avril 2006 :
Notes sur les indigènes Lo-Lo du Kien-Tchang de
1904, montait à 7 500 €. Ses 38 pages sont illustrées par 9 tirages
argentiques légendés. 3 autres carnets de voyage étaient préemptés par l’Etat à
1 100 € pour deux d’entre eux et 900 € pour le troisième. 89 plaques
de verre stéréoscopiques positives Elgé […] légendées par leur auteur partaient
à 7 000 €. […] 6 200 € s’inscrivaient ensuite sur 46
plaques de verre positives Ilford […] portant sur le Kouang-Si et le Si-Kiang
en 1896-1897. »
- Du 3 au 9 Mai 2006 :
A l’occasion de la réimpression de l’ouvrage Le Mandarin blanc, Exposition de
photographies anciennes de Chine et présentation de films.
Espace le
Scribe-l’Harmattan, 21 bis, rue des Écoles, 75006 Paris. De 11 heures à 18
heures 45, tous les jours, y compris dimanche et fêtes.
- Juin 2006 : Ouverture du Musée
du Quai Branly. Quelques objets d’A. François seront présentés dans les
salles d’exposition permanente. En salle de lecture, sur écrans, on pourra
consulter l’intégralité de la collection François (500 objets) sous forme de base
de données photographique.
- 28 Juillet 2006 : Dans le cadre
de l’opération « Eté solidaire » organisée par la Maison
des Associations du 7° Arrondissement, 93 rue Saint Dominique à Paris,
la journée sera consacrée à l’Association Auguste François qui présentera ses
activités : exposition de photos, projection de films, …
- Septembre 2006
: Dans le numéro 3-2006 de la revue Le Pays Lorrain à
Nancy : un article de souvenirs d’Auguste François au début de la guerre
intitulé « Eté 1870 à Lunéville ».
- Un livre historique de Désirée
Lenoir consacré aux missions d’Auguste François en Extrême-Orient est achevé.
Des contacts ont été pris pour sa publication. Nous communiquerons les
références et la date de parution sur ce site dès qu’elles seront connues.
Projets de
publications : De nombreux textes d’Auguste François sont encore inédits. Ces écrits
assez variés donnent un éclairage complémentaire sur différentes périodes de la
vie et de la carrière de l’auteur : souvenirs d’enfance à Lunéville au
moment de la guerre franco-allemande de 1870, épisodes de sa vie parisienne au
Quai d’Orsay vers 1893 ou de sa mission consulaire au Paraguay en 1894, notes
de voyage en Palestine en 1909, etc. Une grande quantité de photographies
encore inédites en rapport direct avec les textes devrait permettre de les
mettre en valeur.
Une étude
historique est en cours sur les événements dont Auguste François fut à la fois
le témoin et l'acteur en Extrême-Orient.
Un projet de
film pour une fiction de long métrage est à l’étude avec des producteurs
internationaux.
Protection du
patrimoine photographique : Un gros travail
reste à accomplir tant pour la numérisation des photos que pour la restauration
et l’amélioration des moyens de conservation des originaux. A cet effet nous
recherchons toutes compétences, concours techniques ou aides financières.
Inventaire et recherche :
Nous
poursuivons le travail de repérage et d’identification des très nombreuses
photos, correspondances, documents, rapports, cartes, objets qu’Auguste
François, aidé de son collègue Jean-Joseph Beauvais, n’avait cessé d’adresser à
ses amis comme à toutes sortes d’institutions : Affaires étrangères, Sté
de Géographie, Sté d’Anthropologie, Missions étrangères, musées, Langues’O,
etc. Une première visite a été faite aussi aux archives chinoises du Yunnan.
Les traces du passage d’A. François y sont nombreuses. Il n’est pas exclu que
de ce côté-là on retrouve documents ou objets perdus lors du pillage du
consulat en 1900.
Echanges culturels
franco-chinois : L’association s’enorgueillit d’avoir
contribué à sensibiliser les Chinois du Yunnan à la nécessité de sauvegarder
leur patrimoine. Suite aux expositions des photos d’A. François, des
initiatives locales ont été prises pour la création à Kunming d’un musée
consacré au passé de la cité.
Un éditeur,
Éditions des Beaux-Arts du Yunnan, est venu spécialement à Paris explorer les
collections des musées français. Il en est résulté la publication à Kunming
d’un luxueux album en chinois de photos sur la vie quotidienne au Yunnan à la
fin de la dynastie des Qing et au début de la République. Le même éditeur a
publié ensuite la traduction en chinois du Mandarin blanc d’Auguste
François. Dans la foulée, il a entrepris la traduction d'œuvres de Victor
Ségalen.
Exposition clef en
main L’Œil du Consul :
L’A.A.F.
propose de mettre à disposition tout le matériel d’une exposition prête à accrocher comportant une
centaine de photos réalisées dans les provinces du sud de la Chine entre 1896
et 1904.
Recherche d’un lieu
et d’un cadre pour le dépôt du patrimoine de l’association
(photos, films, manuscrits, documents, objets, etc.) assurant non seulement sa
conservation à long terme, mais aussi si possible sa présentation au public.
Livres :
Les
livres et albums d’Auguste François s’adressent à un large éventail de lecteurs.
Ils constituent des cadeaux originaux généralement appréciés. L’association
peut vous indiquer où vous les procurer.
Assemblée
générale : En principe, elle se réunit à Paris chaque année au printemps.
Il existe de nombreuses publications
consacrées à Auguste François, à ses photos ou ses écrits. Certaines sont
récentes, d’autres plus anciennes. Il s'agit de livres et d’albums ou
d’articles dans des revues ou périodiques, tant en français, qu'en chinois ou en
anglais.
Plusieurs films et vidéos sont aussi disponibles :
N’hésitez
pas à nous faire part de vos questions, remarques et suggestions.
Vous trouverez peut-être des
informations complémentaires en visitant les sites suivants :
-
Musée des Arts et Civilisations Asiatiques
Guimet, Paris.
-
Musée du Quai Branly, Paris.
-
Musée de Lunéville (Meurthe-et-Moselle).
-
Musée Pincé à Angers (Maine-et-Loire).
-
Musée d’Art et d’Industrie à
Saint-Etienne (Loire).
-
Musée de
Crépy-en-Valois (Oise).
-
Amitiés Franco-Chinoises
Nancy-Lorraine.
-
Contacts Anjou-Chine
à Angers (Maine-et-Loire).
-
A.S.P.A.C.B. (Sauvegarde du Patrimoine) à
Blénod-lès-Toul.
-
Fonds Auguste Pavie (Cambodge,
Laos, Viêt-nam) à Dinan.
-
Musée Albert Kahn à
Boulogne-Billancourt.
-
Site chinois sur A. François et les
expositions de photos en Chine.
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Dernière mise à jour : 24 mai 2006